Chirurgie de la mâchoire inférieure (mandibulaire)
L'intervention la plus courante est l'ostéotomie sagittale bilatérale de la mandibule (OSBM), réalisée également exclusivement à l'intérieur de la bouche.
Des incisions sont pratiquées derrière les molaires, et l’instrument à ultrasons sépare la portion dentée des branches montantes reliés aux articulations. La mâchoire est repositionnée et fixée à l'aide de plaques et de vis, et les incisions sont fermées avec des points de suture résorbables.
Durée de l'acte 1 à 2 heures
Hospitalisation Ambulatoire ou 24h
Anesthésie Générale
Eviction sociale 1 à 3 semaines
Résultat 3 à 6 mois
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Quelles sont les indications de l’ostéotomie mandibulaire ?
L’ostéotomie mandibulaire, et plus précisément la technique de OSBM (ostéotomie sagittale bilatérale de la branche montante), permet de repositionner la mâchoire inférieure pour traiter des anomalies osseuses, des troubles fonctionnels ou des déséquilibres esthétiques du visage. Elle est souvent recommandée lorsque la mandibule est trop avancée (prognathisme), trop reculée (rétrognathisme) ou déviée latéralement.
L’ostéotomie mandibulaire est également indiquée en cas de malocclusion dentaire sévère, de douleurs articulaires ou encore de troubles respiratoires comme l’apnée du sommeil. Réalisée par voie intra-buccale, cette chirurgie orthognathique permet de rétablir une occlusion fonctionnelle et une harmonie faciale, avec des bénéfices à la fois médicaux et esthétiques.
- Quand recourir à une ostéotomie mandibulaire ?
Quand recourir à une ostéotomie mandibulaire ?
Anomalies squelettiques de la mandibule
Les déséquilibres osseux de la mâchoire inférieure constituent une indication fréquente de l’ostéotomie mandibulaire. Ces anomalies peuvent être visibles dès l’adolescence, et provoquer des troubles esthétiques et fonctionnels majeurs.
On retrouve notamment :
- Prognathisme mandibulaire : la mâchoire inférieure est trop avancée par rapport au maxillaire.
- Rétrognathisme mandibulaire : la mandibule est reculée, donnant un menton fuyant.
- Asymétrie mandibulaire : la mâchoire est déviée latéralement, créant un déséquilibre du visage.
- Excès ou insuffisance verticale : variation de la hauteur de la mandibule.
Ces anomalies sont souvent révélées lors d’un bilan orthodontique, à la suite de troubles fonctionnels (mastication, respiration, élocution) ou d’une analyse esthétique du profil facial.
Malocclusions dentaires liées à un décalage osseux
Lorsque les dents du haut et du bas ne s’emboîtent pas correctement en raison d’un décalage entre les mâchoires, l’ostéotomie mandibulaire devient souvent nécessaire.
Elle intervient dans les cas suivants :
- Classe II squelettique : la mandibule est trop reculée par rapport au maxillaire.
- Classe III squelettique : la mandibule est trop avancée.
Dans ces situations, un traitement orthodontique seul est insuffisant. La chirurgie permet alors de réaligner les bases osseuses pour rétablir une occlusion fonctionnelle et durable.
Troubles fonctionnels associés
Au-delà des considérations esthétiques, certaines indications sont directement liées à des gênes fonctionnelles du quotidien.
La mauvaise position de la mandibule peut entraîner :
- Des difficultés masticatoires, rendant l’alimentation inconfortable.
- Des douleurs articulaires temporo-mandibulaires (ATM).
- Des troubles de l’élocution, affectant la diction.
- Des ronflements ou de l’apnée du sommeil, notamment en cas de rétrognathisme.
La chirurgie permet alors d'améliorer à la fois la qualité de vie et la santé globale du patient.
Indications esthétiques
L’harmonie du visage dépend en grande partie de la position de la mâchoire inférieure. Une ostéotomie mandibulaire peut ainsi être envisagée pour des raisons esthétiques, en particulier dans les cas suivants :
- Menton fuyant donnant un aspect reculé au profil.
- Mâchoire trop saillante rompant l’équilibre facial.
- Correction des lignes du visage dans le cadre d’une chirurgie orthognathique combinée, avec génioplastie ou ostéotomie maxillaire.
Ces interventions améliorent l’expression du visage, la symétrie et la confiance en soi.
Pathologies ou séquelles spécifiques
Enfin, certaines indications relèvent de causes congénitales ou acquises.
L’ostéotomie mandibulaire peut corriger :
- Les séquelles de traumatismes (fractures mal consolidées).
- Des malformations congénitales comme le syndrome de Pierre Robin ou la microsomie hémifaciale.
- Des troubles de croissance mandibulaire tels que l’hyperplasie condylienne ou les dysplasies.
Une prise en charge pluridisciplinaire est souvent nécessaire pour planifier ces interventions.
- Contre-indications relatives
Quelles sont les contre-indications de l'ostéotomie mandibulaire ?
- Mauvais état de santé général.
- Mauvaise hygiène bucco-dentaire non contrôlée.
- Non-coopération du patient (surtout si orthodontie post-opératoire nécessaire).
- Croissance osseuse non terminée (chez les adolescents, sauf exception planifiée).
Déroulement d’une ostéotomie mandibulaire
Étape 1 : Intubation naso-trachéale
- Le patient est sous anesthésie générale.
- Une intubation nasotrachéale est préférée pour libérer la bouche pendant l’intervention.
Étape 2 : Incision intra-buccale
- Une incision est pratiquée à l’intérieur de la bouche, le long de la face interne de la mandibule, évitant ainsi toute cicatrice visible.
Étape 3 : Réalisation des ostéotomies sagittales
- Une scie chirurgicale ou un piezotome est utilisé pour effectuer les coupes osseuses sagittales permettant de protéger le nerf alvéolaire inférieure responsable de la sensibilité de la lèvre :
- Une coupe horizontale part de la région rétromolaire et progresse dans la mandibule vers l'avant.
- Une coupe verticale descend sur la branche montante.
- L’os est ainsi séparé en deux segments : un segment postérieur (avec le condyle) et un segment antérieur (portant les dents).
- Une scie chirurgicale ou un piezotome est utilisé pour effectuer les coupes osseuses sagittales permettant de protéger le nerf alvéolaire inférieure responsable de la sensibilité de la lèvre :
Étape 4 : Mobilisation des segments
- Les deux segments osseux sont séparés doucement à l’aide d’un écarteur ou d’un ostéotome.
- Le segment antérieur est alors mobilisé vers l’avant ou l’arrière selon le plan chirurgical.
- Le condyle (partie postérieure) doit rester bien positionné dans la cavité glénoïde pour éviter les troubles de l’articulation temporo-mandibulaire.
Étape 5 : Réduction et fixation
- Une fois la bonne position trouvée, le chirurgien fixe les segments osseux avec :
- Des plaques en titane miniatures (semi-rigides mais discrètes).
- Des vis autoforantes ou auto-taraudeuses.
- Parfois, des élastiques intermaxillaires sont placés pour stabiliser temporairement l’occlusion.
- Une fois la bonne position trouvée, le chirurgien fixe les segments osseux avec :
Étape 6 : Suture
- Fermeture de l’incision intra-buccale avec des fils résorbables.
- Vérification finale de l’occlusion et du positionnement mandibulaire.
Suivi post-opératoire et récupération
- Œdème facial important pendant 5 à 10 jours.
- Alimentation liquide 1 semaine puis mixée/molle pendant environ 4 à 6 semaines.
- Analgésiques, antibiotiques, corticothérapie et soins bucco-dentaires prescrits.
- Suivi en chirurgie maxillo-faciale et en orthodontie pour les ajustements.
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